REMERCIEMENTS AU PUBLIC

A LA FAMILLE  ........  AUX MUSICIENS  ....... POUR LA MYTHO .......

Au cours des années (45 ans de scène), les gens qui viennent à mes spectacles se sont naturellement sélectionnés. Je n'ai jamais attiré les gens "in", "à la mode", "branchés". J'ai été "rétro" dès 58 ("La servante du château", "Stanislas") puis "précurseur" en 70 avec "Les spermatozoïdes" (un "rap" avant la lettre), "chanteur rural" ("Isabelle, v'là l'printemps", "Les vacanciers"), autant d'étiquettes que l'on m'a collées dans le dos ... sans importance, je l'ai appris grâce à Marie Dubas et à Mireille ("Ricet, en mal ou en bien, l'important, c'est qu'on parle de vous."). En fait, je n'ai jamais été touché par les modes, pour une simple raison : l'argent n'a jamais été un moteur pour moi (dans un petit livre de la collection "Qui suis-je?", Jacques Anquetil a cité une phrase de son premier entraîneur : "Si tu veux gagner des courses, tu gagneras de l'argent mais si tu veux gagner de l'argent, tu perdras des courses."). Donc, partageant pleinement ce point de vue et par inclination personnelle, je n'ai jamais été sensible au "Paraître"... comme les gens qui viennent me voir en spectacle... souvent, avant de monter en scène, je sors prendre l'air et il y a les voitures des spectateurs garées sur le parking et ça me fait plaisir : jamais de petites bouzines de sport ni de Bentley, pas de voitures de "M'as-tu-vu", que des caisses banales... comme la mienne ! Bon d'accord, j'ai toujours eu des "routières" (pendant des années, j'ai fait 100.000 kms par an) mais... noires ce qui fai t que pour les officiels (police, douane), je n'ai jamais été un "Fou du Volant" tirant dans un petit bolidon rouge mais un "Monsieur Pressé" ! En fait, ce public est composé de gens sans problèmes existentiels, on se ressemble et c'est pourquoi, à la fin des spectacles, j'ai envie de prolonger un peu cette rencontre sans lendemain en buvant un verre avec ceux qui veulent et qui peuvent rester... pour moi, l'après-spectacle fait encore partie du spectacle, c'est la "troisième mi-temps" des rugbymen. Bon, j'ai toujours pensé que les frontières, c'était bête et sans raisons sinon économiques (donc, encore l'argent ) et c'est un plaisir extraordinaire de constater que ce public qui vient me rencontrer, que ce soit en France, au Québec, en Suisse ou en Belgique, c'est le même, ce sont les braves gens... ma Famille !