Le torche-cul
Paroles de François Rabelais et Ricet Barrier - Musique de Ricet Barrier et Bernard Lelou

Je m'appell' Gargantua, je suis un garçonnet
Mon papa Grandgousier est fier de m'avoir fait
Il clame à tous les vents : "A cinq ans, qui l'eût cru
Mon fils a inventé un nouveau torche-cul "

Chœur

Remercions en chœur le petit Gargantua
Qui évite aux chrétiens de se salir les doigts

Je n'ai jamais besoin de me torcher le cul
Quand il est tout propret et brille comme un écu
Pour ce torcher on doit chier auparavant
Tout le propos torcheculatif en dépend

Chœur

Le p'tit Gargantua est un enfant surdoué
Il connaît déjà tout sur le boyau culier

A la suite d'une curieuse et longue expérience,
J'ai inventé un moyen de me torcher le cul,
le plus royal, le plus seigneurial, les plus excellent
qui fut jamais connu. Je vais vous conter comment
j'y arrivai. Ecoutez :
Je me torchais un' fois d'un masque de velours
Celui d'un' demoisell' qui fréquentait la cour
Le toucher de la soie me causa au fond'ment
Un' chaude volupté par son doux frottement

Chœur

Le p'tit Gargantua est un grand raffiné
Tout ce qu'il nous raconte est vraiment bien torché

Une autre fois, je pris les oreillettes de satin cramoisie
de cette même demoiselle, mais le frottement des
dorures auxquelles s'accrochaient les morceaux
de merde m'écorchait tout le derrière. Oh que
le feu de St Antoine brûle le cul de l'orfèvre qui
les fit et de la demoiselle qui les porta !
Heureusement j'en fus guéri en me torchant le lendemain
Des gants de ma maman parfumés au benjoin
J'essayais la laitue, la gib'cière, le panier
L'oreiller, le fichu, l'épinard, le papier
Un très bon torhce-cul, c'est le bonnet à poil
Car il absorbe bien la matière fécale

Chœur

Le p'tit Gargantua est bon pour la Sorbonne
Sur les problèm's du cul, il ne craint plus personne !

Mais le plus raffiné de tous les torche-culs
C'est l'oison duveté, il a tout's les vertus
Si on le tient serré, la tête entre les cuisses
On sent un' volupté purificatrice
Oh croyez m'en sur mon honneur ! vous sentez au
trou du cul une volupté mirifique tant par la douceur
de ce duvet que par la chaleur tempérée de l'oison
laquelle est facilement communiquée au boyer culier
et autres intestins jusqu'à venir à la région du cœur
et du cerveau ...

Chœur

Si les Dieux sont heureux dans les Champs Elyséés
C'n'est pas grâce au Nectar, à l'immortalité
C'est qu'ils se torchent le cul avec un oison
Tous les grands philosophes
Athées ou théosoph's
Les ricains, les popovs
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